5 réserves naturelles à protéger de projets immobiliers à Bruxelles

Réserves naturelles
Réserve naturelle du Donderberg en octobre 2022 – Edouard Duquesne

En résumé

Les villes sont des régions critiques dans la conservation de la biodiversité. Protéger les espaces verts et plus particulièrement les réserves naturelles est crucial. Non seulement pour protéger la faune et la flore restantes mais aussi pour le bien être humain ainsi que pour limiter les impacts du réchauffement climatique.

  • Donderberg
  • Marais Wiels
  • Friche Josaphat
  • Keyenbempt
  • Meylemeersch

Toutes ces réserves sont menacées par des projets immobiliers qui n’ont absolument aucun sens logique. Ces projets sont réalisés dans un but de faire des bénéfices rapidement plutôt que d’avoir une vision saine au long terme.

Introduction

Les villes sont, malgré les apparences, des régions critiques dans la conservation de la biodiversité des espèces menacées [1]. Ainsi, une espèce a d’autant plus de probabilités d’être classée sur la liste rouge de l’UICN, qu’elle est présente sur des zones urbaines [2]. Les menaces sont diverses mais peuvent se résumer à la perte et l’altération de l’habitat, le changement climatique et l’introduction d’espèces invasives [3]. En 2000, 47% de la population vivait en ville et il est estimé qu’en 2030, cela atteindra les 60% [4]. Ce constat est encore plus alarmant du fait que les villes sont souvent situées dans des zones riches en biodiversité [5]. Plus qu’un joyau de biodiversité, les espaces verts en ville ont également des effets psychologiques quantifiables et incontestés dans le bien-être de la population [6, 7]. Ainsi, il a été montré que le nombre de prescriptions d’antidépresseurs était plus faible lorsque les habitants vivaient à moins de 100 m de rues densément végétalisées [8].

Les avantages sociaux et environnementaux des espaces verts en ville sont donc importants et Bruxelles a d’ailleurs pour objectif que ”chaque Bruxellois dispose d’un espace vert accessible et accueillant de plus de 1 ha à moins de 400 m de son habitation ou de moins de 1 hectare à moins de 200 m”.

Mais alors comment se fait-il qu’en 2020, 26% des Bruxellois ne disposent pas d’un espace vert à proximité? Les communes les plus vertes sont, sans surprise, les plus riches à savoir Watermael-Boitsfort, Auderghem, Uccle ou Woluwe-Saint-Pierre [9]. En toute logique, la région devrait protéger à tout prix les quelques espaces verts restants dans les communes plus pauvres, n’est-ce pas? 

Espaces verts communes Bruxelles
Couverture végétale (m2/hab) et espaces verts accessibles (m2/hab) pour chaque commune de Bruxelles – Bruxelles Environnement 2022

Et bien non! Bruxelles désire détruire de nombreux espaces verts riches en biodiversité dans des communes peu vertes comme Bruxelles-Ville, Saint-Gilles, Anderlecht ou Schaerbeek. Tout au long de cet article, je parlerai de “réserve naturelle” mais légalement ce ne sont pas des réserves naturelles. Toutefois, plus on est nombreux à les considérer comme des réserves naturelles à protéger, plus la région (ou commune) pourra avoir honte de ses actions. Les cinq réserves naturelles que j’ai sélectionnées sont toutes menacées de mort pour des projets de construction qui n’ont pas lieu d’être en 2023. 

Les cinq réserves naturelles

Donderberg (Localisation)

Donderberg réserve naturelle
Photo d’un renard sur la réserve naturelle du Dondeberg – savedonderberg.laeken.brussels

Ah le Donderberg, une magnifique réserve naturelle de 2,6 hectares et ayant été laissée à l’état sauvage pendant plus de 50 ans; pourquoi donc ne pas y construire d’énormes buildings ainsi que de bétonner l’ensemble? Ne serait-ce pas utile d’avoir une école supplémentaire dans un quartier avec déjà deux méga complexes scolaires (école européenne et complexe flamand Martha Somers). 

Donderberg HOP4
Plan du projet immobilier HOP4 sur la réserve naturelle du Donderberg – savedonderberg.laeken.brussels

Lorsque le projet HOP a été proposé, en 2010, la croissance démographique du quartier était énorme (dans les 3%) et l’école européenne n’était pas encore présente mais cette situation n’existe plus et ce projet n’a donc plus lieu d’être. Pourtant, les promoteurs immobiliers refusent d’abandonner ce projet de bétonisation inutile et en sont maintenant à leur cinquième version: HOP5. Cette version contient toujours une école de 672 places, un hall sportif sous-terrain, 8 logements et un commerce. Pour couronner le tout, le Donderberg se trouve en zone inondable et la Rue des Horticulteurs a donc déjà subi de nombreuses inondations. En bétonnant l’ensemble, cela ne fera qu’empirer. 

Donderberg
Réserve naturelle du Donderberg – Google Earth 2022

Ce projet n’a donc aucun sens, et ce sans même prendre en compte l’aspect biodiversité. Parlons-en alors! Cette réserve naturelle a été laissée à l’abandon pendant plus de 50 ans, la faune et la flore sont donc inestimables. On retrouve ainsi des chauves-souris protégées, des renards, des furets, des amphibiens et des arbres remarquables. C’est un véritable joyau au milieu d’une zone de béton et dans le besoin d’un parc public. Il y a d’ailleurs un pocket parc en création à la Gare de Bockstael pour combler ce besoin. N’est-ce pas stupide de créer un parc de toute pièce quand il suffirait de rendre public le Donderberg? L’idéal serait une gestion par Natagora ou Bruxelles Environnement: il suffirait de créer des chemins balisés pour observer la faune et la flore sans pour autant la nuire. La mobilisation est importante et vous pouvez d’ailleurs venir visiter le Donderberg chaque mois avec un guide. 

Que faire pour aider?

  1. Signer la pétition: https://www.change.org/p/la-e-ken-save-donderberg-sauvons-le-donderberg-red-donderberg 
  2. Mettre un avis Google Maps avec 5 étoiles en décrivant le Donderberg comme étant une réserve naturelle à protéger: https://goo.gl/maps/84TBtKiUc136vtPD7 
  3. En parler à son entourage.
  4. Liker, partager ce post ainsi que les différents liens de la réserve. 

Plus d’infos:

Marais Wiels (Localisation

Marais Wiels
Marais Wiels – article de Sophie Mignon sur lesoir.be

Cette réserve naturelle, comme son nom l’indique, est composée d’un marais de 9000 m2, formée à la suite de travaux d’excavation réalisés en 2007 par JCXImmo. Depuis, la nature a repris ses droits et c’est maintenant un véritable refuge de biodiversité. JCXImmo a abandonné son projet de construction mais la région de Bruxelles-Capitale a racheté le Marais Wiels en 2020. Malheureusement, la région est dans la même optique que pour le Donderberg: construire 80 appartements, une plaine de jeux de 1000 m2 (what?) et mettre plein de béton.

Marais Wiels
Réserve naturelle du Marais Wiels – Google Earth 2022

Construire sur ce marais n’a aucun sens puisque ce quartier est un des quartiers avec le moins d’espaces verts de tout Bruxelles. Saint-Gilles et Anderlecht sont parmi les pires communes pour les espaces verts (oui le marais se trouve sur Forest mais il est à la limite de Saint-Gilles et Anderlecht). Le Marais Wiels pourrait devenir une réserve naturelle ouverte à tous avec des zones d’observations d’oiseaux comme on peut en trouver en Flandre, comme au Zwin. Il y a plein d’options possibles pour ce petit paradis aquatique. On trouve dans ce lieu une faune et flore incroyable avec notamment la présence de cygnes, d’une grèbe Castagneux, de poules d’eau, de canards, de buses et bien plus. Je vous invite à regarder sur observations.be. Il y a une forte mobilisation autour du Marais Wiels et de très nombreuses activités y sont organisées.   

Que faire pour aider?

  1. Mettre un avis Google Maps avec 5 étoiles en décrivant le Marais Wiels comme étant une réserve naturelle à protéger: https://goo.gl/maps/ASxXu9n3QQb9hVo6A 
  2. En parler à son entourage.
  3. Liker, partager ce post ainsi que les différents liens de la réserve. 

Plus d’infos:

Friche Josaphat (Localisation

Friche Josaphat
Magnifique photo de la Friche Josaphat – Philippe Massart

Vous avez sans aucun doute déjà entendu parler de la Friche Josaphat, c’est la réserve naturelle à protéger ayant fait le plus parler d’elle. Elle se trouve à proximité de la gare d’Evere et a une taille de 24 hectares. Bruxelles désire y construire de nombreux logements dont plus de 70% seraient privés alors que le terrain est public. Cette friche est pourtant une des zones les plus riches en biodiversité de tout Bruxelles. On dénombre plus de 1200 espèces dont 33 odonates (libellules et demoiselles), 120 abeilles sauvages, 88 espèces de coléoptères, des blattes, des phasmes, plus de 116 espèces d’oiseaux dont la Huppe fasciée et des centaines de plantes toutes aussi incroyables. N’hésitez pas à voir les magnifiques photos ici

Friche Josaphat
Friche Josaphat – Google Earth 2022

Le SAU (Société d’aménagement urbain) est en charge de ce projet bruxellois dont l’objectif est d’avoir à terme jusqu’à 1200 logements. Cela peut paraître louable sauf qu’il y a déjà un paquet de logements sociaux de l’autre côté de l’avenue Léopold III. De plus, les avis critiques sont plus que nombreux pour ce projet et proviennent à la fois d’administration publics, d’associations et des citoyens. Ainsi, Bruxelles Environnement et la Commission Régionale de Mobilité ont tous les deux émis un avis négatif sur ce projet hypocrite car supposé promouvoir la nature et la durabilité. Tout comme les deux réserves naturelles précédentes, la Friche Josaphat pourrait devenir une prairie fleurie à haute valeur écologique et éducative. Natagora a d’ailleurs un plan B pour la Friche que vous pouvez consulter ici. La région a beaucoup de forêts et de parcs rasés mais très peu de prairies fleuries ou de friches; c’est un écosystème rare mais très important, surtout pour les insectes. 

Que faire pour aider?

  1. Signer la pétition: https://www.change.org/p/gouvernement-de-la-r%C3%A9gion-de-bruxelles-capitale-sauvons-la-friche-josaphat 
  2. Mettre un avis Google Maps avec 5 étoiles en décrivant la Friche Josaphat comme étant une réserve naturelle à protéger: https://goo.gl/maps/Qkp6Jwo2L9w1vyRB8
  3. En parler à son entourage.
  4. Liker, partager ce post ainsi que les différents liens de la réserve. 

Plus d’infos:

Keyenbempt (Localisation

Keyenbempt
Réserve naturelle du Keyenbempt – Bruxelles Environnement

La réserve naturelle du Keyenbempt est composée à la fois du ruisseau de Geleytsbeek, du moulin classé de Nekkersgat et de nombreux potagers familiaux; à Uccle, près de Drogenbos et Forest. Cette réserve, ainsi que de nombreuses autres, a déjà failli disparaître dans les années 50 lorsque le projet de ring Sud prévoyait de passer à travers Uccle. Depuis 2002, la réserve est gérée par Bruxelles Environnement et fait partie du maillage vert et bleu.Très récemment, en 2021, la SLRB (Société du logement de la Région de Bruxelles) a eu comme projet de construire 74 logements, 48 places de parking et divers équipements collectifs sur un total de 21 000 m2. Encore plus stupide, le quartier est une belle zone inondable et a déjà subi d’énormes inondations lors des pluies de 2011. La réserve naturelle joue un rôle tampon crucial pour limiter la fréquence des inondations qui ne feront qu’augmenter au vu du changement global que nous subissons. 

Keyenbempt
Réserve naturelle du Keyenbempt en vert et parking Stalle en rouge – Google Earth 2022

Il y a eu une mobilisation citoyenne assez rapide autour du Keyenbempt ainsi que le soutien de la part de la commune d’Uccle qui est opposée au projet. Cependant, ce site à valeur biologique importante selon Bruxelles Environnement, n’en est pas moins au bord de la destruction. Peu d’informations sont disponibles concernant les espèces animales et végétales présentes sur le site. Toutefois, un rapide tour sur observations.be et iNaturalist nous montrent que le site abrite pas mal d’oiseaux et d’insectes peu fréquents et à protéger. Idéalement, il faudrait que le Keyenbempt soit intégré au réseau Natura 2000 ou que l’ensemble devienne classé et non pas juste le moulin. La page Facebook du site n’a plus donné de nouvelles depuis janvier 2022 concernant le projet donc il est difficile d’en savoir plus sur le sort actuel de la réserve.

Que faire pour aider?

  1. Signer la pétition: https://www.petitionenligne.be/non_au_projet_de_construction_de_74_logements_et_48_parkings_au_keyenbempt 
  2. Mettre un avis Google Maps avec 5 étoiles en décrivant la Friche Josaphat comme étant une réserve naturelle à protéger: https://goo.gl/maps/ATbtTNJPE2wJhEnU8 
  3. En parler à son entourage.
  4. Liker, partager ce post ainsi que les différents liens de la réserve. 

Plus d’infos: 

Meylemeersch

Meylemeersch Paysage
Magnifique photo de la vallée du Meylemeersch – CCN Vogelzang CBN asbl

Le Meylemeersch est une réserve naturelle faisant partie de la vallée du Vogelzangbeek à Anderlecht. La réserve se trouve aux portes du campus Erasme de l’ULB. Ce maillon vert abrite des espèces particulièrement intéressantes comme la chouette chevêche, le corbeau freux, des chauves-souris, un faucon crécerelle, des faisans, des crapauds et plein d’autres espèces. La réserve comprend un verger, un bosquet et une vaste prairie; le tout à proximité de points d’eau donc la biodiversité ne peut être qu’importante. En tout l’espace fait près de 10 ha. Seulement voilà, les propriétaires (ULB et Citydev) désirent construire sur cet espace vert qui est considéré comme une zone d’entreprises en milieu urbain (ZEMU). L’objectif est ainsi de réaliser un bâtiment pour Sciensano, pour la Fondation Cremer et de construire des résidences universitaires. 

Meylemeersch
Réserve naturelle du Meylemeersch en vert et tous les parkings ULB/Erasme en rouge – Google Earth 2022

Mais pourquoi donc ne pas plutôt construire sur l’un des six parking ULB/Erasme (voir au-dessus)? Pourquoi détruire une réserve naturelle riche en biodiversité quand on peut par exemple construire sur ces parkings (qu’on peut soit enlever complètement soit simplement déplacer en sous-sol)? Alors oui c’est toujours moins cher sur le court terme de détruire et tuer toute une biodiversité plutôt que de faire des gros travaux. Toutefois, sur le long terme, tout espace vert jouera un rôle crucial pour notre bien-être mental, physique et pour combattre les aléas du changement climatique, comme je l’ai expliqué dans l’introduction. La mobilisation citoyenne est menée par l’ASBL CCN Vogelzang CBN qui demande à la région de mettre un terme aux projets de construction dans la réserve.

Que faire pour aider?

  1. Signer la pétition: https://www.change.org/p/a-l-attention-du-gouvernement-de-la-r%C3%A9gion-de-bruxelles-capitale-sauvons-la-vall%C3%A9e-du-meylemeersch-red-de-meylemeersvallei?recruiter=403728796&utm_source=share_petition&utm_medium=twitter&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=signature_receipt&recruited_by_id=9d7bfb50-724b-11e5-8d81-5552c01a48b2 
  2. Mettre un avis Google Maps avec 5 étoiles en décrivant la Friche Josaphat comme étant une réserve naturelle à protéger: https://goo.gl/maps/zwZBXTdK4Yn9om9JA
  3. En parler à son entourage.
  4. Liker, partager ce post ainsi que les différents liens de la réserve. 

Plus d’infos: 

Conclusions

Vous connaissez maintenant cinq réserves naturelles bruxelloises au bord de la destruction. J’espère ne pas vous avoir démoralisé pour autant et que, au contraire, cet article n’aura fait que rallumer la flamme de combattant.e qui est en vous. Dans ce monde rongé par le capitalisme et où les banques utilisent notre argent pour détruire l’environnement, il ne faut pas se laisser abattre et donc continuer à se battre coûte que coûte. Ce ne sont pas des constructeurs immobiliers désireux de faire des profits et n’ayant aucune connaissance en écologie et biologie qui devraient avoir le dernier mot. Vous avez plusieurs opportunités d’actions: parlez en autour de vous, signez les pétitions, visitez ces réserves naturelles, prenez des photos, identifiez les espèces avec iNaturalist ou Obsidentify ou encore mettez un avis positif sur Google Maps pour améliorer la visibilité de chaque réserve naturelle. Une autre possibilité encore consiste à faire de votre jardin (si vous en avez) une véritable réserve naturelle grâce à notre tutoriel complet

Bibliographie

[1] Ives, C. D., Lentini, P. E., Threlfall, C. G., Ikin, K., Shanahan, D. F., Garrard, G. E., Bekessy, S. A., Fuller, R. A., Mumaw, L., Rayner, L., Rowe, R., Valentine, L. E., & Kendal, D. (2016). Cities are hotspots for threatened species. Global Ecology and Biogeography, 25(1), 117‑126. https://doi.org/10.1111/geb.12404

[2] Mcdonald, R. I., Kareiva, P., & Forman, R. T. T. (2008). The implications of current and future urbanization for global protected areas and biodiversity conservation. Biological Conservation, 141(6), 1695‑1703. https://doi.org/10.1016/j.biocon.2008.04.025

[3]Grimm, N. B., Faeth, S. H., Golubiewski, N. E., Redman, C. L., Wu, J., Bai, X., & Briggs, J. M. (2008). Global Change and the Ecology of Cities. Science, 319(5864), 756‑760. https://doi.org/10.1126/science.1150195

[4] United Nations, D. of E. and S. A., Population Division. (2020). World populations policies 2019 (ST/ESA/SER.A/442)

[5] Luck, G. W. (2007). A review of the relationships between human population density and biodiversity. Biological Reviews, 82(4), 607‑645. https://doi.org/10.1111/j.1469-185X.2007.00028.x

[6] Fuller, R. A., Irvine, K. N., Devine-Wright, P., Warren, P. H., & Gaston, K. J. (2007). Psychological benefits of greenspace increase with biodiversity. Biology Letters, 3(4), 390‑394. https://doi.org/10.1098/rsbl.2007.0149

[7] Shanahan, D. F., Fuller, R. A., Bush, R., Lin, B. B., & Gaston, K. J. (2015). The Health Benefits of Urban Nature : How Much Do We Need? BioScience, 65(5), 476‑485. https://doi.org/10.1093/biosci/biv032

[8] Marselle, M., Bowler, D., Watzema, J., Eichenberg, D., Kirsten, T., & Bonn, A. (2020). Urban street tree biodiversity and antidepressant prescriptions. Scientific Reports, 10. https://doi.org/10.1038/s41598-020-79924-5

[9] Bruxelles Environnement (2022) – Espace verts: accessibilité au public: https://environnement.brussels/outils-et-donnees/etat-des-lieux-de-lenvironnement/espaces-verts-et-biodiversite-etat-des-lieux#espaces-verts-accessibilite-au-public 

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